Festival Berlinsky 100

Festival Berlinsky 100 – Ouverture

jeudi 16 octobre à 20h00

Festival Berlinsky 100 – Ouverture

Centenaire de Valentin Berlinsky (1925-2008), légende du violoncelle et fondateur du Quatuor Borodine

Cent ans après sa naissance, le monde musical célèbre Valentin Berlinsky (1925–2008), violoncelliste d’exception, pédagogue influent, membre fondateur et âme du légendaire Quatuor Borodine, qu’il a porté pendant plus de soixante ans. Sa fille, la pianiste Ludmila Berlinskaïa, a imaginé un festival conçu comme un hommage vivant à son héritage. Pendant quatre jours, la Salle Cortot à Paris accueillera concerts, masterclass, projection de film, et la présentation d’une nouvelle édition enrichie du livre Le Quatuor d’une Vie.

Le Quatuor Valentin Berlinsky, le Quatuor Danel, le Quatuor van Kuijk, François Kieffer et Laurent Marfaing (Quatuor Modigliani), Boris Andrianov, Mikhaïl Kopelman, Nicolas Baldeyrou, des violoncellistes de la fondation Gautier Capuçon ainsi que d’autres musiciens de talent et des invités surprises prendront part à cet événement.

Programme

18h Salle Munch (École Normale de Musique de Paris)

Présentation de la nouvelle édition du livre de Maria Matalaev Le Quatuor d’une Vie (prix des Muses 2016). Edition largement revue et augmentée de nouvelles archives de Valentin Berlinsky.

Entrée gratuite sur réservation obligatoire (jauge limitée)

Maria Matalaev

Traductrice littéraire, autrice, pianiste et éditrice culturelle

Née à Paris dans une famille de musiciens russes, Maria Matalaev grandit entre deux langues, deux traditions artistiques, et un amour précoce des livres. Devenue traductrice littéraire et éditrice indépendante, elle fonde en 2025 MM Éditions, une maison dédiée aux croisements fertiles entre littérature, musique, mémoire et pensée critique.

Certifiée de lettres modernes et diplômée de l’École Normale de Musique de Paris, Maria se forme en parallèle à la musique (piano) et à la littérature, tout en explorant l’histoire de l’art, le droit et les librairies de livres anciens. Elle se produit dès l’âge de quinze ans en tant que pianiste concertiste (Wigmore Hall à Londres, Salles Gaveau et Cortot à Paris, Conservatoire de Moscou…), tout en poursuivant des études de lettres à la Sorbonne. Elle enseigne ensuite la littérature au sein de l’Éducation nationale pendant plusieurs années, puis dans des structures indépendantes, notamment au Paris Institute for Critical Thinking, qu’elle a cofondé. Elle y conçoit et anime des cours consacrés aux femmes écrivaines surréalistes ou à la figure de Paris dans la littérature.

Ses travaux de traduction, marqués par une attention au style autant qu’à la pensée, embrassent la littérature, la philosophie, l’histoire, le cinéma ou la critique d’art. Elle traduit de et vers le français, le russe, et l’anglais, et également depuis l’espagnol. Elle est l’autrice d’une biographie de son grand-père, Valentin Berlinsky : Le Quatuor d’une vie (Aedam Musicae, 2015), primée par la Fondation Singer-Polignac et traduite en anglais (A Quartet for Life, Kahn & Averill), saluée par la BBC comme l’un des meilleurs livres de musique de l’année. Une édition enrichie paraîtra en 2025 chez MM Éditions.

Ses publications récentes incluent la traduction de Fille de la Révolution de Vera Broido (Allia, 2025), une version abrégée d’Anna Karénine (Belin Éducation), et la traduction du livre The Veil of Depiction: Painting in Sufism and Phenomenology d’Evrim Emir-Sayers (à paraître chez PICT Books), projet soutenu par une bourse du Centre national du livre.

Maria anime également le podcast bilingue Obsessions, où elle explore avec sensibilité les fixations culturelles, artistiques et littéraires d’hier et d’aujourd’hui. Elle conçoit par ailleurs des objets littéraires hybrides, tels qu’un jeu de tarot des livres, des ateliers mêlant littérature et aromathérapie. Elle continue d’enseigner le piano, en français, anglais ou russe, dans une approche sensible et individualisée.

20h Salle Cortot – Concert d’ouverture

Bach, Suite pour violoncelle solo n° 3 BWV 1009 en do majeur (extraits)

Schubert, Quatuor à cordes n°12 en ut mineur, D. 703 “Quartettsatz »

Villa-Lobos, Bachianas Brasileiras n°5 I. Aria

Raskatov, Ode for Valentine’s day pour 8 violoncelles et une bouteille de champagne

Entracte

Dvorak, Quintette n° 2 op. 81 en la majeur

Concert présenté par Clément Rochefort et Maria Matalaev

Distribution

Quatuor Van Kuijk

Nicolas Van Kuijk, Sylvain Favre-Bulle (violons) – Emmanuel François (alto) – Anthony Kondo (violoncelle)

Fondé à Paris en 2012, le Quatuor Van Kuijk s’impose rapidement comme l’un des ensembles les plus prometteurs de sa génération. Lauréat du Premier Prix du Wigmore Hall String Quartet Competition en 2015 (ainsi que des prix Haydn et Beethoven), il a également remporté le Premier Prix et le Prix du Public du Concours de Trondheim, a été désigné « Lauréat HSBC » du Festival d’Aix-en-Provence, puis nommé ‘BBC New Generation Artist’ (2015-2017) et ‘Rising Star’ du réseau ECHO.

Le quatuor séduit par son style incisif, son énergie communicative et son goût du risque interprétatif. Le Guardian écrit : « Ces quatre jeunes Français font sourire la musique. » Leur carrière les mène sur les plus grandes scènes du monde : Wigmore Hall, Musikverein de Vienne, Philharmonie de Berlin, Théâtre des Champs-Élysées, Philharmonie de Paris, Carnegie Hall de New York, Sydney Opera House, ainsi que dans de nombreux festivals en Asie, Australie et Amérique du Nord.

Leur discographie chez Alpha Classics rend hommage à Mozart, Schubert et à la musique française, et a reçu de nombreuses distinctions (Choc de Classica, Diapason d’or découverte…). Le quatuor a également enregistré deux quintettes avec Adrien La Marca.

Formés auprès de prestigieux ensembles (Ysaÿe, Alban Berg, Artemis…), les membres du Quatuor Van Kuijk transmettent aujourd’hui leur savoir au Conservatoire à Rayonnement Régional d’Aubervilliers-La Courneuve, où ils enseignent depuis 2018.

Ils bénéficient du soutien d’Anima Music Foundation, de Mécénat Musical Société Générale, de la SPEDIDAM et des cordes Pirastro.

Boris Andrianov, violoncelle

Né à Moscou en 1976, Boris Andrianov est l’un des violoncellistes russes les plus reconnus de sa génération. Lauréat de plusieurs concours internationaux — Rostropovitch (Paris), Antonio Janigro (Zagreb), Isang Yun (Corée du Sud), Classica Nova (Hanovre), et Tchaïkovski (Moscou) —, il mène une carrière internationale tout en restant très actif sur la scène musicale russe, où il se produit aussi bien dans les grandes villes que dans des localités plus reculées.

Formé à l’école Gnessine, au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou (classe de Natalia Shakhovskaïa), puis à la Hochschule für Musik Hanns Eisler de Berlin (classe de David Geringas), il se distingue tant comme soliste que chambriste, jouant aux côtés de musiciens tels que Yury Bashmet, Janine Jansen, Denis Matsuev ou Maxim Vengerov. Il a également collaboré avec des chefs comme Valery Gergiev, Gianandrea Noseda, Vladimir Fedoseev ou Krzysztof Penderecki.

Son engagement pour la diffusion de la musique l’a conduit à créer plusieurs festivals, dont Vivacello, Vivarte et Musical Expedition, qu’il dirige artistiquement. Ce dernier, né dans la région de Vladimir, rayonne aujourd’hui dans plusieurs régions russes. Il est également à la tête du projet national Generation of Stars, primé par le gouvernement russe en 2009.

Sa discographie comprend des enregistrements remarqués, notamment une nomination aux Grammy Awards en 2003 pour un disque en duo avec le guitariste Dmitry Illarionov. Il a aussi enregistré les sonates de Chostakovitch et Rachmaninov (avec Rem Urasin), des œuvres de Bach, ainsi que le Concerto pour violoncelle de Gabriel Prokofiev.

Depuis 2009, il enseigne au Conservatoire de Moscou. Il joue un violoncelle Carlo Bergonzi appartenant à la collection nationale russe d’instruments rares.

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Ludmila Berlinskaïa, piano

« Auprès de Rostropovitch, il y avait une parfaite pianiste, au tempérament de feu et à la technique de fer : Ludmila Berlinskaïa. » — Le Figaro

Pianiste d’exception, Ludmila Berlinskaïa est aujourd’hui une figure incontournable de la scène musicale internationale, ayant foulé les scènes du Théâtre des Champs‑Élysées, Wigmore Hall, Concertgebouw, Fenice, Philharmonie de Saint‑Pétersbourg et de Moscou.

Fille du violoncelliste Valentin Berlinsky, fondateur du Quatuor Borodine, elle fut plongée dès son enfance dans l’élite artistique soviétique. Élève des prestigieuses écoles Gnessine puis du Conservatoire de Moscou, elle commence à jouer avec le Quatuor Borodine dès 14 ans, et se produit en soliste et chambriste à travers tout l’URSS — des Pays Baltes jusqu’au Kamtchatka.

À 15 ans, elle entre dans l’entourage de Sviatoslav Richter, qu’elle considère comme un père spirituel. Durant plusieurs années, elle fut sa tourneuse de pages attitrée, partageant le cercle très intime du légendaire pianiste. Leur complicité se traduit par des quatre‑mains en 1985 au festival des Nuits de décembre au musée Pouchkine. C’est donc tout naturellement que Richter joua un rôle déterminant dans sa formation artistique et personnelle.

Chambriste en quête de rencontres fortes, elle a collaboré avec Mstislav Rostropovitch, Youri Bashmet, Ivry Gitlis, Gautier Capuçon, et les quatuors Modigliani, Danel, Van Kuijk…

Pianiste « dédiée » à Chostakovitch, elle a fait résonner l’intégralité de sa musique de chambre avec piano, y compris dans des pièces rares : une discographie abondante, saluée par la critique, couvre Scriabine, Beethoven, Medtner, Glinka, Rachmaninov, Tchaïkovski, Fauré, Debussy, Britten, Gershwin, Amy Beach…

Depuis 2011, elle forme un duo très remarqué avec Arthur Ancelle. Ensemble, ils ont fondé La Clé des Portes et Piano‑Piano, se produisent à travers le monde, et sont reconnus pour leurs enregistrements, salués par Gramophone et Classica. Professeur à l’École Normale de Musique de Paris, elle a été décorée Chevalier des Arts et des Lettres en 2021.

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Serafima Liberman, soprano

Serafima Liberman est une jeune soprano russe née à Moscou, dont la trajectoire artistique mêle avec éclat rigueur vocale et passion dramatique. Dès l’enfance, elle se forme à l’art théâtral dans une école spécialisée, où germe son amour de la scène. En 2017, elle intègre le prestigieux Institut d’Art Théâtral et Vocal GITIS, l’une des plus grandes institutions artistiques russes, où elle travaille sous la direction du metteur en scène Georgy Isaakyan et bénéficie de l’enseignement de la mezzo-soprano Tamara Sinyavskaya.

Lauréate d’une bourse d’excellence attribuée par l’Artiste du Peuple Lev Leshchenko, elle poursuit sa formation à Paris, à l’École Normale de Musique Alfred Cortot, avec Olga Toporkova et Vladimir Chernov. En 2022, elle rejoint le master de la Jerusalem Academy of Music and Dance, où elle étudie auprès d’Efrat Ben Nun et Sofia Mazar.

Depuis cette même année, elle est soliste à la Jerusalem Lyric Opera Studio. En 2023, elle remporte le deuxième prix du Concours International de Chant de Jérusalem. Elle interprète de nombreux rôles : Despina et Fiordiligi (Mozart), Hélène (Britten), Rosalinde (Strauss), Giulietta (Bellini), Musetta (Puccini) ou encore Alcina (Haendel).

En 2024, elle est sélectionnée pour l’Académie lyrique « Opera Fuoco » dirigée par David Stern, et fait ses débuts dans le rôle de Marikh Stela dans Abessalom et Eteri de Paliashvili, au Teatro Massimo Bellini de Catane.

Installée à Paris depuis 2025, Serafima poursuit son diplôme d’artiste à l’École Normale de Musique tout en développant une carrière internationale, alliant voix, expressivité scénique et exigence stylistique.