Une exploration sonore exceptionnelle
Intégrale des « Sequenze » de Luciano Berio
À l’occasion du centenaire de la naissance de Luciano Berio, une expérience rare et immersive vous est proposée : l’intégrale des Sequenze pour instruments et voix, réunie pour un concert unique.
Les 14 Sequenze sont autant de chefs-d’œuvre miniatures : chaque pièce repousse les limites expressives d’un instrument, en explore la matière sonore et en réinvente le langage.
Berio y convoque la présence physique du son, sa densité, sa vitalité.
Chaque Sequenza nous plonge dans une transe sonore, une immersion profonde dans la texture du son, dans sa vibration. Ensemble, elles forment un ensemble polymorphe, d’une diversité fascinante, profondément moderne et jubilatoire.
Les entendre toutes réunies, en une après-midi, est une fête musicale, un moment de partage rare, un événement dans une vie.
Programme
Sequenza I pour flûte traversière (1958) – par Federico Altare
Sequenza II pour harpe (1963) – par Kikuko Dachy
Sequenza III pour voix de femme (1966) – par Margaux Loire
Sequenza IV pour piano (1966) – par Pierre Venissac
Sequenza V pour trombone (1966) – par Romain Goupillon
Sequenza VI pour alto (1967) – par Noémie Bialobroda
Premier entracte
Sequenza VII pour hautbois (1969) – par Philibert Perrine
Sequenza VIII pour violon (1975) – par Anna Göckel
Sequenza IX pour clarinette (1980) – par Yan Mařatka
Sequenza IXb pour saxophone alto (1981) – par Pierre Faget
Sequenza X pour trompette (1984) – par Thaïs Jude
Deuxième entracte
Sequenza XI pour guitare (1988) – par Nestor Laurent-Perroto
Sequenza XII pour basson (1993) – par Marceau Lefèvre
Sequenza VIIb pour saxophone soprano (1995) – par Esther Pamelard
Sequenza XIII pour accordéon (1996) – par Charlotte Le Roux
Sequenza XIV pour violoncelle (2002) – par Yi Zhou
Luciano Berio, compositeur

Son père, pianiste et compositeur de musiques d’accompagnement de films muets et son grand-père, organiste, lui apprirent le piano. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est appelé aux armes, mais le premier jour il s’est blessé à la main en apprenant à manipuler une arme à feu. Il est donc obligé de passer beaucoup de temps à l’hôpital militaire avant de fuir pour éviter la conscription. De 1946 à 1951, Luciano Berio étudia au Conservatoire Giuseppe Verdi de Milan chez Giulio Cesare Paribeni (de) (contrepoint) et Giorgio Federico Ghedini (composition). La première exécution publique d’une de ses œuvres, une suite pour piano, a eu lieu en 1947. C’est à cette époque qu’il découvre les compositeurs modernes de la seconde école de Vienne (Arnold Schönberg, Alban Berg et Anton Webern), mais aussi Bartók, Stravinsky, Paul Hindemith et Darius Milhaud.
À cause de sa blessure à la main, il ne peut plus continuer ses études de piano et gagne sa vie comme accompagnateur de classes de chant. Il fait ainsi la connaissance de la soprano américaine Cathy Berberian qu’il épousa en 1950. Ils restèrent mariés jusqu’en 1964.
En 1951, il se rendit aux États-Unis à Tanglewood pour étudier chez Luigi Dallapiccola qui poussa son intérêt vers les principes du sérialisme. Il participa aux Ferienkurse für Neue Musik à Darmstadt où il fit la connaissance de Pierre Boulez, Karlheinz Stockhausen, György Ligeti et Mauricio Kagel. Luciano commença à s’intéresser à la musique électronique et fonda en 1954 à Milan le Studio di Fonologia musicale avec Bruno Maderna et Luigi Nono. Il y invita de nombreux compositeurs comme Henri Pousseur et John Cage. Entre autres, il devint éditeur d’une revue consacrée à la musique expérimentale, les Incontri Musicali.
En 1960, il retourna à Tanglewood comme compositeur en résidence et, à l’invitation de Darius Milhaud en 1962, il devint professeur au Mills College à Oakland, Californie. À partir de 1965, il enseigna à l’université Harvard et à la Juilliard School of Music où il fonda le Juilliard Ensemble qui se consacre à la musique contemporaine (New York, 1967). En 1966, il gagne le « Prix Italia » pour son œuvre Laborintus II. En 1968 sera présentée au public son œuvre la plus marquante, la Sinfonia.
Plus tard, en 1972, il retourna en Italie pour s’installer à Rome. De 1974 à 1980, il fut directeur du département d’électro-acoustique de l’IRCAM à Paris. À Florence, il fonda, en 1987, Tempo Reale (it), un centre de même orientation que l’IRCAM. De 1994 à 2000, il fut compositeur en résidence à Harvard. Il y composa jusqu’à la fin de sa vie.
Organisateur
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Plein Tarif : 35€
Tarif bienfaiteur (pour nous aider à couvrir les frais du concert) : 65€
Tarif réduit* (demandeurs d’emploi et jeunes de moins de 25 ans) : 15€
* Un justificatif vous sera demandé lors du contrôle des billets
Pas de billetterie sur place.
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