Sortie de disque
Nicolas Stavy, piano – Schnittke, Bach, Schubert
Fasciné depuis l’adolescence par le répertoire russe de la seconde moitié du XXe siècle, Je poursuis, après mes albums consacrés à Boris Tishchenko et Dmitri Chostakovitch, mon voyage discographique avec le premier volet d’une intégrale des compositions pour piano seul d’Alfred Schnittke.
Le compositeur Alfred Schnittke est aujourd’hui unanimement reconnu comme étant la grande figure musicale russe de la fin du XXe siècle.
Si son œuvre orchestrale et concertante est régulièrement jouée dans le monde entier, son répertoire pour piano reste curieusement peu connu du public.
Pourtant, il est d’une richesse et d’une variété extraordinaires.
Dans la lignée de son mentor Chostakovitch, Schnittke était un adorateur de Bach et Beethoven.
Ses origines germaniques n’y sont sans doute pas pour rien : si son langage musical est profondément russe, son utilisation aigüe de la polyphonie (au-delà même des différentes fugues qu’il a composées) et la structure architecturale de ses œuvres sont belles et bien dans la lignée de ces deux géants du XVIIIème siècle.
L’écoute de cette musique frappe par l’intensité de ses contrastes. Le compositeur navigue de la déploration extrême à la rage la plus intense. A l’instar de Beethoven, il semble mettre en musique les “éléments” : L’eau, le feu, la pierre semblent surgir de l’instrument.
Schnittke est par ailleurs un compositeur qui met en musique la densité du silence. Presque toutes ses œuvres se terminent pianissimo, comme si la musique s’achevait par des points de suspensions, comme s’il n’y avait pas vraiment de fin ou que celle-ci était représentée par le silence qui suit le dernier son….
Cette force du silence, si présente dans sa musique m’évoque parfois l’intimité que l’on trouve dans celle de Schubert (ou la peinture de Vermeer), un peu comme si le discours, plutôt que de s’adresser à une audience, était chuchotée à une seule personne…
L’album vient tout juste de paraitre chez BIS RECORDS. Sa préparation est le fruit de 2 années de travail. J’ai maintenant hâte de dévoiler ces œuvres pour la première fois en concert le 30 janvier prochain, dans l’écrin idéal de la Salle Cortot
Nicolas Stavy
Découvrez son dernier album, consacré à Alfred Schnittke

Récompensé par l’opus d’Or et la Clef de Resmusica
Programme
Schnittke, Prélude et fugue (1963)
Schnittke, 5 Préludes et fugue (1953-54)
Bach/Brahms, Chaconne pour main gauche seule
Entracte
Schnittke, Sonate n°2 (1990)
Schubert, Klavierstücke D459A
Schnittke, Aphorismes (1990)
Nicolas Stavy, piano
« Nicolas Stavy n’est pas du genre paillettes sous les projecteurs, il relève plutôt de la grande classe des musiciens français qu’on écoute et qu’on n’oublie plus »
Didier Lamare
« Nicolas Stavy ne cherche pas à lisser les aspérités, il les embrasse, les expose, les sublime. Bref, un album essentiel pour qui veut comprendre les vertiges du XXe siècle à travers le prisme d’un piano qui ne console pas, mais qui questionne. »
Jean-Jacques Millo
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