OPUS CORTOT – Un après-midi avec Ravel & Julien Beaudiment
Trois interprètes complices s’associent autour d’un album exceptionnel en hommage à Maurice Ravel, génie français dont nous célébrons le 150e anniversaire. L’album, comble une lacune du répertoire : alors que Ravel avait redonné à la flûte ses lettres de noblesse dans des partitions orchestrales, il n’a pas composé pour cet instrument en musique de chambre.
À l’occasion de la sortie de ce disque (Aparté), Julien Beaudiment, ancienne flûte solo de l’Orchestre Philharmonique de Los Angeles, partagera la scène avec Célia Oneto Bensaid et Karine Deshayes dans un programme d’arrangements rares et inédits.
« Julien Beaudiment est l’un des plus grands flûtistes que je connaisse, et il représente idéalement la grande école française de la flûte. »
Christoph Eschenbach
Programme
Création mondiale de l’arrangement pour flûte et piano de la Suite n°2 Daphnis et Chloé
Sortie de disque chez Aparté
Distribution
Julien Beaudiment, flûte
Après avoir tenu le poste de première flûte solo au sein du prestigieux Los Angeles Philharmonic, Julien Beaudiment est aujourd’hui première flûte solo de l’Orchestre de l’Opéra National de Lyon dirigé par Daniele Rustioni et professeur au Conservatoire de région de Rueil Malmaison (Paris) ainsi qu’au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon où il a succédé à son illustre prédécesseur Philippe Bernold. Il a par ailleurs occupé le même poste au sein du BBC National Orchestra of Wales. Il est à l’heure actuelle le seul musicien français à avoir tenu ce poste dans un orchestre britannique et un des trop rares à faire de même dans un orchestre américain.
Originaire de La Rochelle et Bordeaux, il traverse la Manche à l’âge de 18 ans pour étudier à la Guildhall School of Music and Drama de Londres avec Paul Edmund-Davies. Il entre par la suite au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, où il obtient les premiers prix de flûte et de musique de chambre dans la classe de Sophie Cherrier et Vincent Lucas.
Ses années passées à Londres et Los Angeles auront définitivement marqué et influencé sa vie tant sur le plan personnel que musical.
Sa carrière de soliste se développe rapidement en sortant du Conservatoire de Paris. Il se produit en soliste lors de festivals renommés et sur de grandes scènes internationales comme le Théâtre du Châtelet, la salle Gaveau, le Marrinsky de Saint Petersbourg, le Khumo Art Hall et le Art Center de Séoul, le Tokyo Bunka Kaïkan, le Palau de la Musica de Barcelone, le Palais des Beaux Arts de Bruxelles, le Konzerthaus de Berlin, le Beijing National Center for the Performing Arts, le Chicago Symphony Center, le Walt Disney Hall de Los Angeles, accompagné par de nombreux orchestres, notamment l’Orchestre de l’Opera National de Lyon, l’orchestre du Marriinsky de Saint Petersbourg, le Stuttgart Kammerorchester, l’Orchestre Philharmonique de Varna, la Deutsche Staatsphilharmonie am Rhein, le Beijing Symphony Orchestra, le Chicago Philharmonic, le Royal Bangkok Symphony ou encore l’Orchestre Philharmonique de Nice.
Du Hollywood Bowl de Los Angeles au Suntory Hall de Tokyo, en passant par le Concertgebouw d’Amsterdam ou le Royal Albert Hall de Londres, il se produit dans les plus belles salles du monde, invité par les orchestres les plus prestigieux, sous la direction de Sir Simon Rattle, Antonio Pappano, Gustavo Dudamel, Esa Pekka Salonen, Sir Colin Davis, Christoph Eschenbach, Paavo Järvi, Michael Tilson Thomas, Kirill Petrenko, Charles Dutoit, Semyon Bychkov, Philippe Jordan, William Christie…
« Julien Beaudiment est l’un des plus grands flûtistes que je connaisse, et il représente idéalement la grande école française de la flûte » – Christoph Eschenbach
Passionné de musique de chambre, il est lauréat du concours international de sonate en duo de Barcelone avec la pianiste Laetitia Bougnol. Il s’est également produit aux côtés de Sarah Nemtanu, Marie-Pierre Langlamet, Richard Hardwood, Bruno Fontaine, Jean François Zygel, Manuel Rossfelder ou encore les quatuors Psophos et Diotima.
Sa discographie est riche de trois enregistrements : « California dreamin’ » pour le label Klarthe, et pour le label Orchid Classics « Badinerie » en récital avec la harpiste Marie Pierre Langlamet, et « Mozart » accompagné par l’Orchestre de l’Opéra National de Lyon.
Il a collaboré avec les chorégraphes Régine Chopinot et Benjamin Millepied en jouant Bach en solo, et élargi ses activités en enregistrant à Londres à Abbey Road avec la pop star Sarah Brightman, en Corée du Sud pour la chaîne nationale KBS, ou en studio pendant ses années américaines à Los Angeles pour les séries “Doctor Who” et “Battle Star Galaktica”, ainsi qu’en collaborant avec les acteurs Seth Macfarlane et Julie Andrews, les pop stars John Legend, Antony and the Johnsons, et Ruben Blades.
Il enseigne chaque été à l’académie internationale d’été de Nice, et à l’académie du domaine Forget au Canada, ainsi que lors de nombreuses masterclasses à travers le monde : Colburn School of Music de Los Angeles, Manhattan School et Juilliard School de New York, Université de Montréal, Guildhall School of Music and Drama de Londres, Conservatoire de Ljubljana, Musikhochschule de Hambourg, Haute Ecole de Musique de Genève, Conservatoire Central de Pékin, Shanghai Music Academy…
Julien Beaudiment accorde une place importante dans sa vie en tant qu’ambassadeur de la “Fondation du rein” et en tant que “Board member” de “Music Beyond”, association américaine basée à New York visant à former et à soutenir de jeunes musiciens en Afrique.
Karine Deshayes, mezzo-soprano
Karine Deshayes est aujourd’hui considérée comme l’une des plus grandes mezzo-sopranos de sa génération. Récompensée à trois reprises par le titre d’Artiste Lyrique de l’année aux Victoires de la Musique, elle a construit une carrière remarquable qui débute au sein de la troupe de l’Opéra de Lyon. Rapidement, son talent la conduit sur les scènes les plus prestigieuses de France. À l’Opéra de Paris, elle triomphe dans les rôles mozartiens tels que Cherubino, Dorabella et Donna Elvira, ainsi que dans les répertoires rossiniens avec Angelina (La Cenerentola), Rosina (Il Barbiere di Siviglia) et Elena (La Donna del Lago). Elle marque également les esprits dans des rôles emblématiques comme Poppea (L’Incoronazione di Poppea), Roméo (I Capuleti e I Montecchi), Charlotte (Werther), et bien sûr Carmen.
Outre ces succès, elle aborde avec éclat des rôles plus rares : elle incarne Armida à l’Opéra de Montpellier, Semiramide à Saint-Étienne, et Alceste de Gluck à Lyon. Lors du Festival Radio France et Montpellier, elle fait forte impression dans le rôle d’Elvira, interprété dans la version Malibran de I Puritani.
Karine Deshayes conquiert également les scènes internationales, où elle est acclamée pour sa voix chaleureuse et sa sensibilité musicale. Au Festival de Salzbourg, elle participe à une mémorable production de Die Zauberflöte sous la direction de Riccardo Muti. Elle se produit également à La Monnaie de Bruxelles, incarnant Marie de l’Incarnation dans Dialogues des Carmélites, et au Teatro Real de Madrid dans des œuvres aussi variées que Norma (Adalgisa) ou La Cenerentola (Angelina). Au Liceu de Barcelone, elle séduit le public dans le rôle-titre de Cendrillon de Massenet, tandis qu’au Metropolitan Opera de New York, elle s’illustre dans des rôles comme Siebel, Stephano, Isolier et Nicklausse.
Les critiques saluent également ses interprétations à San Francisco dans La Cenerentola, à Zurich dans Anna Bolena (Giovanna Seymour), ou encore dans le rôle-titre de Norma, qu’elle chante au Festival d’Aix-en-Provence avec une intensité dramatique remarquable. Elle brille à l’Opéra National du Rhin, où son interprétation est unanimement saluée.
La saison 2024-2025 est marquée par une activité soutenue. En décembre 2024, Karine Deshayes se produit en concert avec le Chœur de Radio France à la Maison de la Radio et de la Musique, dans un programme célébrant Théodore Dubois, Gabriel Fauré et Benjamin Godard. Elle participe également à un événement caritatif, le « Cocktail enchanté », au Cercle de l’Union Interalliée à Paris, aux côtés de Natalie Dessay et Laurent Naouri.
Début 2025, elle reprend le rôle de Norma au Grand-Théâtre de Bordeaux, où sa maîtrise vocale et son engagement scénique promettent de captiver une nouvelle fois le public. Elle participe également à des rencontres avec les mélomanes, notamment à la Librairie La Machine à Musique à Bordeaux.
Karine Deshayes enrichit sa carrière scénique par des enregistrements remarquables. Son dernier album, Une Amoureuse Flamme, consacré aux airs d’opéra français et publié chez Klarthe, est unanimement salué par la critique. Cet enregistrement, récompensé d’un « Diamant Opéra » par Opéra Magazine, témoigne de son profond attachement au répertoire français et de son exigence artistique.
Outre ses succès artistiques, Karine Deshayes est distinguée par des titres honorifiques qui soulignent sa contribution à l’art lyrique. Elle est Chevalier de la Légion d’honneur et Officier des Arts et Lettres, des distinctions qui confirment son rayonnement national et international.
Célia Oneto Bensaid, piano
La presse suit depuis quelques années l’évolution de cette pianiste engagée aux doigts d’or et à la technique irréprochable (LexNews), dont la sensibilité n’a d’égale que la maîtrise (Télérama) et incarnant l’Électron libre de la relève pianistique française selon les Échos.
Artiste sincère et engagée, Célia Oneto Bensaid façonne un parcours à son image, mettant en lumière un répertoire particulier, signature de cette pianiste qui développe sa singularité et sort volontiers des sentiers battus.
Sortie du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris avec cinq prix obtenus avec les meilleures distinctions, elle rejoint l’École Normale de Musique de Paris qui lui décerne le diplôme supérieur de concertiste, bénéficiant dans le même temps des conseils de Claire Désert, Brigitte Engerer, Maria João Pires, Jean-Claude Pennetier ou Rena Shereshevskaya, qui l’ont particulièrement inspirée et enrichie.
C’est aujourd’hui sur les plus grandes scènes qu’elle choisit avec soin les répertoires qu’elle défend : la musique américaine (comprenant ses propres transcriptions), la musique française, la musique d’aujourd’hui, et celle de compositrices tiennent une place importante dans ses programmes ; elle a notamment créé de nombreuses pièces de Kaija Saariaho, Diana Syrse, Camille Pépin et Fabien Waksman.
Artiste Yamaha, soutenue par la Fondation Banque Populaire et la Fondation Safran, Célia est lauréate de nombreux concours internationaux en solo et en musique de chambre (Piano Campus, Fondation Cziffra, Concours Nadia et Lili Boulanger, Pro Musicis, Prix HSBC du festival lyrique d’Aix-en-Provence…) ; elle a aussi reçu en 2017 le Prix du public de la Société des Arts de Genève, et devient en 2020 la première lauréate dans la catégorie “Musique Classique” du Trophée K2.
Récemment elle était accompagnée des orchestres d’Avignon-Provence sous la direction de Debora Waldman, de Bretagne sous la direction d’Aurélien Azan Zielinski ou de Anna Duczmal-Mróz, de la Garde Républicaine sous la baguette de François Boulanger, et de l’Opéra de Toulon sous la direction de Lucie Leguay dans des concertos du “grand répertoire” (Mozart, Beethoven, Chopin, Franck, Liszt…) mais également dans des concertos de Vítězslava Kaprálová ou Marie Jaëll. En récital et musique de chambre, on a pu l’entendre à la Philharmonie de Paris, au Théâtre des Champs-Élysées, à Piano aux Jacobins, La Roque d’Anthéron, l’Esprit du Piano à Bordeaux, La Folle Journée de Nantes, au Grand Théâtre de Harbin (Chine), au Salamanca Hall (Japon), Salle Bourgie (Montréal) et au Wigmore Hall de Londres.
Chambriste recherchée, on la retrouve notamment aux côtés de Renaud Capuçon, Elsa Dreisig, Marie-Laure Garnier, Olivia Gay, le Quatuor Hanson, Léa Hennino, Héloïse Luzzati, Raphaëlle Moreau ou Alexandre Pascal.
Sa discographie riche d’une dizaine d’enregistrements et abondamment primée illustre ses répertoires de prédilection : après l’album “American Touches” autour de Bernstein et Gershwin sont parus “Metamorphosis” autour d’œuvres de Glass, Pépin et Ravel, “Songs of Hope” avec la soprano Marie-Laure Garnier, puis un disque consacré aux Pièces de Dante de Marie Jaëll (label Présence Compositrices). En musique de chambre elle enregistre aux côtés du Quatuor Hanson (Brecords), Raphaëlle Moreau (Mirare), Olivia Gay (Fuga Libera), et participe activement aux projets de La Boîte à Pépites (Sohy, Strohl, Leleu…).
Artiste éclectique, elle est aussi comédienne lors des projets du MAB Collectif (spectacles “Cendrillon, avec ma soeur” et “Comment je suis devenue Olivia”), est doublure mains sur des long métrages et en tant que pianiste elle apparaît dans les séries “Les Sauvages” et “Validé” (Canal Plus). Elle enregistre d’ailleurs les bandes originales de différents films, documentaires et séries (“Les Sauvages” Canal Plus, “Rouge” de Farid Bentoumi, « Le Tourbillon de la vie » de Olivier Treiner, “Sous la Seine” de Xavier Gens etc.).
Après avoir été Artiste en résidence à l’Opéra Grand-Avignon sur les saisons 22/23 et 23/24, elle publie son dernier Cd solo « Sparklight » (NoMadMusic) en concerto (Liszt no1 et Jaëll no1) avec l’orcheste National Avignon-Provence en 2024 mis à l’honneur notamment dans les pages du Figaro, du Monde ou sur les ondes de France Inter.
Titulaire du C.A., elle enseigne désormais au Conservatoire du 18ème arrondissement à Paris ; elle est par ailleurs régulièrement invitée autour de la table de La Tribune Des Critiques sur France Musique.
Opus Cortot
Opus Cortot propose chaque dimanche des concerts de musique classique dans l’écrin chaleureux de la Salle Cortot, située dans le 17ᵉ arrondissement de Paris. Produite par l’Agence artistique Hugo Panonacle, cette saison met en lumière des talents émergents et des solistes internationaux.
Chaque concert est construit en trois temps : une première partie consacrée à la découverte de jeunes talents en partenariat avec l’École Normale de Musique de Paris, suivie d’un entracte convivial autour d’un tea time, avant d’accueillir un soliste confirmé, souvent à l’occasion d’une sortie d’album ou d’une tournée française.
Organisateurs
Agence Artistique Hugo Panonacle, Salle Cortot, École Normale de Musique de Paris
Retrouvez toute notre Programmation
Plein Tarif – Après-midi : 40€
Plein Tarif – Seconde partie : 30€
Tarif Jeune – Après-midi : 15€
Tarif Jeune – Seconde partie : 10€
01 56 81 60 57